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    23 janvier 2013

    Coup de coeur

    A partir de deux dessins d'enfants, souvenir du temps où il était instituteur, Zidrou crée le parcours d'une jeune femme, Léa, dont le père vient de mourir. Près du corps de son père, elle se penche sur ses souvenirs de famille, ceux d'un père tellement absorbé par son travail qu'il était à peine présent pour sa fille, ceux d'une mère qui un jour, quitte fille et mari et ceux de la tragédie familiale.

    Je ne vous en dirais pas beaucoup plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de découvrir cette merveille de BD, pudique mais touchante. Je me demande si Zidrou n'a pas été femme dans une autre vie, il a le don de croquer des moments que je sens être justes, même si je ne les ai jamais vécus et de nous faire ressentir une vraie empathie pour son personnage. La scène qui entoure l'avortement m'a particulièrement touchée, mais elles sont multiples les scènes qui touchent. Après Lydie, c'est un autre très bel album que nous offre Zidrou et un autre magnifique portrait de femme. Lourd de souffrances, la fin offre un beau symbole de rédemption. Peut-être est-il dommage que les auteurs nous expliquent ce symbole qui parle de lui-même, même s'ils le font pour donner un message d'espoir. Il est rare que je note des phrases en lisant une BD, mais je n'ai pas pu m'en empêcher ici:

    Les parents ne savent pas tout l'amour qu'il peut y avoir dans un dessin d'enfant.

    C'est une chance de mourir jeune, comme ça, on ne déçoit pas.