- EAN13
- 9782072859960
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 02/10/2019
- Collection
- Folio essais
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Tous philosophes ?
Roger-Pol Droit, Francis Wolff, Anne Cheng, Catherine Malabou, Valérie Gérard, Anoush Ganjipour, Elsa Dorlin, Corinne Pelluchon, Cynthia Fleury, Alexandre Lacroix, Collectifs, Jacques Darriulat, Jean-Louis Fabiani, Loïc de Kerimel, Nadia Yala Kisukidi,...
Gallimard
Folio essais
Au début, on pouvait croire à une mode passagère. Et puis la vogue est devenue
lame de fond : aujourd'hui, l’amour de la philosophie constitue une passion
partagée. Comme si notre société renouait avec une promesse des Lumières, que
Diderot résumait ainsi : "Hâtons-nous de rendre la philosophie populaire !"
Voilà pourquoi on lira ici une réflexion critique : en effet, l’espérance de
la "philo pour tous" menace sans cesse de nourrir le marketing démagogique du
"développement personnel". Une réflexion politique attentive au genre, aussi,
car bien que la pensée n’ait pas de sexe, le masculin l’emporte dans l’image
commune que l’on se fait du "philosophe". Une réflexion pédagogique et
paradoxale : si philosopher, c’est "penser par soi-même", ce geste autonome
peut-il s’en remettre à une parole enseignante ? Une réflexion historique et
culturelle, enfin, car il faut se demander ce qu’il en est de la philosophie
ailleurs qu’en Occident. La pratique de la philosophie nous amène à nous
défaire de nos certitudes et à nous bricoler une éthique en actes, qui nous
permet de tenir bon, de nous tenir bien : apprendre à philosopher, c’est
apprendre à être libre. Voilà une urgence collective et un impératif pour
tous.
lame de fond : aujourd'hui, l’amour de la philosophie constitue une passion
partagée. Comme si notre société renouait avec une promesse des Lumières, que
Diderot résumait ainsi : "Hâtons-nous de rendre la philosophie populaire !"
Voilà pourquoi on lira ici une réflexion critique : en effet, l’espérance de
la "philo pour tous" menace sans cesse de nourrir le marketing démagogique du
"développement personnel". Une réflexion politique attentive au genre, aussi,
car bien que la pensée n’ait pas de sexe, le masculin l’emporte dans l’image
commune que l’on se fait du "philosophe". Une réflexion pédagogique et
paradoxale : si philosopher, c’est "penser par soi-même", ce geste autonome
peut-il s’en remettre à une parole enseignante ? Une réflexion historique et
culturelle, enfin, car il faut se demander ce qu’il en est de la philosophie
ailleurs qu’en Occident. La pratique de la philosophie nous amène à nous
défaire de nos certitudes et à nous bricoler une éthique en actes, qui nous
permet de tenir bon, de nous tenir bien : apprendre à philosopher, c’est
apprendre à être libre. Voilà une urgence collective et un impératif pour
tous.
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