Le bois et le vin

Roger-Paul Dubrion aborde l'étude de l'échange qui se produit entre le vin et le bois comme si ce fait était un mystère. Ceci pour nous intriguer, et amener les résultats et les conclusions des expérimentations conduites sur ce sujet, comme ceux et celles des études scientifiques, ou encore celles des techniques appliquées dans la pratique. Tout le montre, et si besoin est le démontre : le bois de chêne et le vin de qualité étaient faits l’un pour l’autre. Le chêne boit du vin, mais le vin se sert judicieusement dans le bois. Le caractère boisé communiqué par le contact avec le chêne renforce les qualités intrinsèques du vin en apportant un complément aromatique très souvent apprécié. Mais ce que nous désignons sous le vocable de boisé est variable et il doit être maîtrisé dans sa complexité et dans son intensité. Ce caractère est sous l’influence de plusieurs paramètres : l’espèce botanique du chêne, l’origine géographique des arbres, la texture du bois, la durée de l’élevage, l’appellation du vin, l’action de l’homme dans sa technique de conduite de cette pratique.

Ces différents aspects sont très justement abordés par l’auteur, qui n’hésite pas à s'engager personnellement dans certaines appréciations. Et pour compléter sa réflexion il a réalisé un sondage sur l’utilisation des fûts neufs de chêne en Bourgogne auprès de plusieurs viticulteurs, œnologues, responsables professionnels. Les résultats marquent l’intérêt de cette méthode d’élevage dans la recherche de l’optimisation qualitative des vins de garde et apportent quelques précisions « pratiques » dans sa réalisation. »

Extrait de la préface de René Naudin, œnologue, Directeur régional honoraire ITV France, Centre expérimental de Beaune (Bourgogne)